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C’est un fait : se vernir les ongles c’est long et compliqué. Se taper 2, voire 3 (et même des fois 4 !! si si !!) couches à appliquer, à laisser sécher… et tout ça pour souvent, le lendemain ou le surlendemain, se l’écailler malencontreusement… Bref c’est pénible.

Heureusement, la Fée Marraine a fait apparaître dans ma vie le vernis gloss Yves Rocher. Ce petit tube magique de vernis transparent, à appliquer sur la couleur, a le pouvoir non seulement de faire briller le vernis, mais de le faire résister au moins une semaine. Et ce n’est pas négligeable quand on va sur le terrain. Exemple :

Ma vie est maintenant 1000 fois plus simple.


Tout le monde s’accordera sur le fait qu’une balade n’est jamais totalement satisfaisante tant que l’on n’a pas appris quelques menus faits scientifiques… Voici donc, après documentation, ce que l’on peut retenir du lac Pavin :

¤  Il s’agit d’un lac méromictique  : un mot qui n’est pas dans le petit Larousse du commun des mortels (j’ai vérifié)… Ce mot méromystérieux désigne le mode de mélange des eaux du lac. En effet, il faut savoir que la plupart des lacs sont stratifiés en profondeur, c’est à dire qu’il existe au moins deux couches d’eaux de température/densité/composition différentes, et que ces couches se mélangent régulièrement. Si cela arrive une fois par an, on parle de lac "monomictique" ; le lac est "dimictique" si cela survient deux fois l’année et "polymictique" si c’est un lac très agité. Tous ces lacs sont des lacs "holomictiques" (le mec a du avoir une promotion sur le suffixe -mictique).
Du reste, notre
ami Pavin ne correspond à aucune de ces catégories, car c’est un petit
tire-au-flanc dont le mélange des eaux n’est qu’annuel ou bisannuel (il
est donc un peu monomictique et donc un peu holomictique si vous avez
bien suivi, mais enfin, il est surtout méromictique).


Un bel exemple de lac méromictique. Deux amoureux donnent une idée de l’échelle.



Quelques lacs méromictiques célèbres : le lac du Bourget (en Savoie), le gour de Tazenat (aussi dans la Chaîne des Puys), la mer Noire (hé oui !), le lac Nyos au Cameroun (les volcanologues connaîtront)


Par ailleurs, le mélange ne se fait que sur les 60 premiers mètres de profondeur (pour un total de 92 m) : les eaux du fond sont ainsi totalement isolées. Elles sont très pauvres en oxygène, et très riches en gaz dissous. Le problème, c’est que si les teneurs en gaz dépassent la saturation, ils peuvent s’exsolver (former des bulles), remonter à la surface, et se répandre alentour. A savoir, sur la très conviviale station de Super Besse, à tout hasard. Or, pas de chance, il s’agit de gaz relativement toxiques (dioxyde de carbone, méthane) et/ou puants (hydrogène sulfuré). D’où un suivi en temps réel de l’évolution de la concentration en gaz du lac par une instrumentation permanente…

¤  Le nom "Pavin" tient son origine du latin pavens, signifiant "épouvantable". Que chacun y voie là la signification qu’il souhaite.

¤  La forme presque parfaitement ronde du lac vient de son origine volcanique. Il s’agit en effet d’un maar, en d’autre termes, d’un cratère issu d’une éruption phréatomagmatique. Ce type d’explosion particulièrement violente est issu de l’interaction entre du magma arrivant à la surface et de l’eau.
L’éruption du lac Pavin est tout simplement la manifestation volcanique la plus récente de France métropolitaine, puisqu’elle a eu lieu il y a 7000 ans.

¤  Il y pousse de sacré mycètes, amenés sur les bords du lac par des entités extraterrestres qui se servaient de la forme ronde du lac comme repère depuis l’espace, et avaient aménagé en son fond une base d’atterrissage sous marine, se préservant ainsi de la curiosité des promeneurs auvergnats. Ces visiteurs ont la particularité de respirer le méthane comme nous l’oxygène (d’où l’intérêt du fond du lac, ça c’est pour vérifier si vous avez bien lu ce qui précède…). On dit qu’ils préparent en secret un plan pour s’emparer de la Terre en l’envahissant de leurs célèbres mycètes.
De plus, ces entités prisent particulièrement les délices de la brasse ou d’un dos crawlé, il n’est donc pas rare d’apercevoir depuis les bords du lac leurs tentacules jaillir brièvement de l’eau…


Les mycètes et Oscar (à gauche) et la tentacule mystérieuse (à droite)

Participation à la rédaction du billet : O. Laurent

Sortie hydro

Publié: 14 mars 2008 dans Géologie
 
Voici quelques photos de la mémorable sortie d’hydrogéologie à Chamallière de mardi dernier.
 
Point Météo : Le temps était au beau fixe les 5 premières minutes.
Curiosités du site : A Chamallière il y a une rivière de 2m de large et 5 cm de profondeur. Il y a aussi tout plein de moustiques fossilisés dans le tunnel de captage.

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La rivière                     Héloise et Cécile qui mesurent le débit

 
La blague du jour : La veille, la prof nous précise de prendre nos bottes. Deux hobbits n’avaient pas de bottes. On a donc du se débrouiller avec les moyens du bord ! (quelle honte)… (Sur la photo les trucs brillants qu’on voit au plafond du tunnel c’est les moustiques.. Et les trucs de clochard qu’on a aux pieds, ben c’est nos bottes…)
 

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L’arc en ciel… Evidemment c’est pile quand on s’en va qu’il s’arrête de pleuvoir…

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