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Aujourd’hui c’est dimanche, et comme on voulait se promener un peu avant que Izbee ne rentre à Orléans dans l’après midi, on a cherché une petite rando pas trop longue et pas trop loin. J’ai donc tapé ‘ »randonnée Lannemezan » (un village pas loin) sur le net, je tombe sur l’office du tourisme du dit village, et là je vois Le Sentier de Randonnée Le Pacte des Loups. Alors d’abord je me dis que je me suis trompée de Lannemezan puisque le Gévaudan c’est quand même pas la porte à côté. Et puis finalement non, c’est bien le bon endroit, et c’est bien le bon film aussi…

L’église sonne midi (probably la fin de la messe, Amen), on n’est pas encore habillés. Bon mais la boucle, prévue pour 3-4h paraît pouvoir être raccourcie au milieu. Donc on se dit qu’on pourra bien faire une boucle de 1h30. En plus ça paraît plutôt plat. Alors zou, on y va !

On arrive au point de départ après 4km de route forestière défoncée, et nous voilà dans une vallée verdoyante encerclée des montagnes au milieu de laquelle paissent des chevaux sauvages (ou pas)… Très joliiiiiiiiiiiiiiiiiii…. Je vais voir le panneau informatif, il s’agit du lieu de la première scène où les deux héros arrivent à cheval et se battent contre des brigand sous la pluie…

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Pacte des loups

Alors on y va, on prend le chemin, et ça monte ça monte ça monte…. Pour une fois le chemin est parfaitement balisé, vraiment pas moyen de se tromper. On monte le début dans la forêt, et on voit même un écureuil qui nous fait un spectacle.

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La vue en montant dans les bois, vers le nord et la plaine molassique (le bassin Aquitain)

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Le petit sentier balisé de sa tête de loup jaune et bleue (allez les jaunes, allez les jaunes, allez les jaunes et bleu)

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Ya le loup !

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Le sous-bois si vert, et ses petites fleurs bleues

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Donc, on arrive à la crête. Et là on se dit que ce serait malin de quitter le chemin « pour couper » et rattraper le chemin du retour sans se faire le deuxième col. Donc on laisse le chemin redescendre et nous on reste sur la crête. De là, on arrive sur un versant herbu, avec des petites arrêtes calcaires aiguisées qui pointent le bout de leur nez. Et puis on trouve  aussi 3 dolines, c’est à dire des « creux » dans le sol qui se sont formés par dissolution du calcaire. Je les prends en photo car je me dis que ça doit être dans un de ces trous que meure la pauvre bergère qui a voulu récupérer son agneau au début du film…

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Izbee chéri sur la crête.

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La vue vers le sud, ennuagée. Le sentier prévoyait de redescendre et de remonter sur la colline au premier plan.

P1050835La doline

Donc, on longe la crête pour essayer de retrouver le chemin. Hélas ! De ce côté, le descente s’effectue en fait par des falaises complètement abruptes. Impossible de passer par là. On se dit alors qu’on va redescendre en coupant par la forêt, on commence, et là pareil, des falaises abruptes… Bon du coup, après avoir passé une bonne grosse demi heure à faire du hors piste, on retourne sur la crête et on descend comme des isards la pente herbue pour retrouver le chemin…

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Donc si vous avez bien suivi, on a redescendu la crête, mais vers le sud, alors que la voiture est garée du côté nord. Donc il restait ensuite à tout contourner pour retourner dans la vallée où on était garés, mais finalement ça a été assez vite puisque c’était en descente. En fait on a fait ça :

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Itinéraire normal en rouge, et le nôtre en jaune… Précisons que si on a cafouillé, c’est tout bêtement parce que on ne s’est pas fiés à cette photo, mais à la photo du chemin présenté sur le site internet qui était bien moins précis !! D’où la confusion.

Bon au final, en bas on a rattrapé l’autre couple de vieux gersois qui faisait le même tour. Ils nous on dit qu’ils nous avaient vus quand on était sur la crête (tiens, bizarre, serait-ce mon kway rose fluo ?) et nous ont demandé si on avait eu une belle vue, car ils étaient un peu déçu eux car le chemin est pratiquement tout le temps dans la forêt… Au final on est très fort !!!

Par contre, on était littéralement épuisés.

 

Et oui, après avoir tant attendu (je dirais, 5 mois à peu près), l’été est enfin là !!!! Il fait beau, il fait chaud, on peut sortir en tee-shirt…! Cette fois, pas d’excuse pour rester regarder Toulouse/Montpellier à 15h, Izbee n’est là que pour 1.5 jour alors on en profite !!! Bon, j’avoue, on ne s’est pas levés aux aurores, loin de là… Mais bon, à 11h30, nous voilà prêts, et hop, en voiture direction le plateau de Germ.

Hélas, après 200m de route dans Montréjeau, notre course effrénée est stoppée nette par un flic qui se matérialise devant moi. Je dis matérialise, car avec le soleil qui m’aveuglait, je ne l’ai vu que 20m avant de l’écraser, et j’ai dû piler un peu brutalement. Bon, il a juste voulu voir mon permis, qui par miracle était dans le coffre, et là, avisant les raquettes, il n’a pas pu s’empêcher de nous donner des conseils plus ou moins avisés (« attention, la neige est dangereuse, bla bla bla bla… ».

Bon, après un détour par Saint-Béat pour montrer le chantier à Izbee, nous voilà partis vers Peyragudes. Pour être tout à fait honnête, on pensait aller à la Maison de Peyragudes, puisqu’on avait vu sur internet qu’ils donnaient des cartes de sentiers à faire en raquette gratuits. Arrivés à la station, on se serait crus dans un livre de Stephen King. Pas un chat. Il restait juste sur un parking, un vieux bus SEMVAT rouge (les bus pré AZF) qui sert apparemment à présent de navette de station… Donc, la Maison de Peyragudes était ouverte du lundi au vendredi. Bien.

Pas grave, sur ma carte Michelin, il y a les GR notés, donc on voit bien qu’il y en a un qui part du village de Germ. Donc on a qu’à faire ça et marcher jusqu’à ce qu’on en ait presque marre, et puis faire demi-tour. Je dis presque, parce qu’il faut quand même penser qu’il y a le retour, même si, comme le dit l’adage, « je crois qu’il n’y aura pas de voyage de retour, Sam ».

Germ c’est un très joli village, mais j’ai pas bien compris où se situait le plateau exactement… Nous empruntons donc le GR, avec une superbe vue sur les sommets enneigés et la vallée d’Arreau en contrebas… C’est Izbee qui porte presque tout l’équipement, moi je porte deux bâtons :

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Donc, on marche un petit peu, et puis en passant sur le versant opposé, on se retrouve sur la face nord (l’adret, ou l’ubac, donc, je ne sais plus) qui est encore partiellement enneigé… Donc, super, on chausse les raquettes (avec plus ou moins de facilité, je parle pour moi bien sur, car j’ai commencé par démonter mon bâton en deux en voulant le dévisser… bref) et nous voilà partis pour un ou deux kilomètres, je ne sais plus, mais ça montait alors les cuisses ont souffert… On s’est même fait dépasser par deux mecs en chaussures de ski qui avaient leurs skis sur le dos. Ils nous ont demandé où on allait et on s’en est assez bien sortis dans la réponse puisqu’on ne savait nous même pas exactement…. Ils nous ont dit « ah oui, vous traversez au niveau du barrage et vous faites demi tour par le GR ? » (oui, parce qu’en fait, on s’est trompés de chemin vers le début et on n’était plus sur le GR) « Ah ben oui voilà, on fait ça ! »…

Grâce à ce charmant conseil, on a traversé la rivière (mais un peu n’importe où car on n’a guère trouvé de pont) et on a récupéré le chemin en coupant dans la pente car on le voyait d’en bas. Du coup c’était rigolo car on pouvait voir nos propres traces en bas sur l’autre versant :

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Et ce à fortiori puisque j’ai trouvé une paire de jumelles sur le GR. Du coup j’ai hésité (« Tu crois que je peux les prendre ?? ») et finalement je les ai prises, car je n’ai pas de jumelles. Un jour je perdrai quelque chose que quelqu’un trouvera. Toca coca. (Bon mais du coup cette nuit j’ai rêvé que je tombais face au gars qui avait paumé ses jumelles…. BREF)

Donc voila, après on est rentrés tranquillou pilou, et on était même à l’heure au restaurant à Montréjeau le soir même…. Plus de photos ici !